Pourquoi pas
une "Low Technology"...?
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J'ai reçu récemment un e-mail d'un "jeune" (comme il le précisait) m'indiquant qu'il était passionné, avec son frère, par les anciens appareils d'enregistrement sonore. Passion riche d'enseignement, de joies et de satisfactions. Il mentionnait qu'il s'agissait de "Low-Tech" par opposition à la "High-Tech", certes respectable pour ceux qui sont fortunés mais dont beaucoup parmi nous, dans le contexte actuel, ne peuvent qu'admirer les photos des appareils publiées dans les revues spécialisées, et encore si elles ne sont pas trop chères !
Pourquoi limiter l'accès à la beauté, à la musique et à la technique uniquement pour ceux qui sont riches ? Tous les êtres humains n'étant pas nés "coiffés" selon la formule consacrée, cette idée de promouvoir l'accessibilité aux techniques du son pour tous a fait son chemin. D'ailleurs, si l'on cherche bien
dans les anciens numéros de la fameuse
"Revue du Son" (se reporter à la page"Témoignages"),
Georges Giniaux avait déjà parlé de "Haute-Fidélité accessible". C'est lui qui avait créé cette revue en avril 1953 alors qu'il était Directeur des éditions Chiron car c'était un démocrate au grand cœur qui souhaitait ne pas limiter le développement de l'Enregistrement et de la Reproduction du Son aux seules classes aisées de la société. C'était il y a cinquante ans !
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Magnétophone conçu et construit pièce par pièce par l'auteur de ce site en 1954/55, parce qu'il n'avait pas d'argent pour s'en acheter un "tout fait" ! Il n'avait pourtant jamais suivi de cours d'électronique.
C'était déjà un appareil à trois moteurs avec lequel il a obtenu en 1962 un premier prix d'enregistrement sonore pour le document "Marc au cinéma", cité par Clément Ledoux dans "Le Canard enchaîné" après sa diffusion sur les antennes. À l'époque, on respectait les autodidactes.
(Photo C. Gendre)D'une idée à l'autre, j'ai pensé qu'il serait intéressant de regrouper ceux qui regardent ce site et sont intéressés par les anciens appareils.
Parmi les 141 681 internautes qui se sont déjà connectés à la date
du 4 mars 2006, il doit bien en exister quelques-uns !
Ne pourrait-on pas en effet créer une association regroupant les passionnés qui ne méprisent pas l'enregistrement analogique et continuent de faire des enregistrements parfois meilleurs qu'en numérique car il n'y a aucune suppression d'informations (avec, il est vrai, un bruit de fond légèrement supérieur).
Une association, des contacts, permettraient ainsi de communiquer les bonnes adresses à ceux qui cherchent une courroie pour un magnétophone Uher, Dauphin, Heraphone, Telefunken, Grundig, et j'en passe ! Ou à ceux qui cherchent à acheter, vendre ou faire réparer un enregistreur d'une époque révolue.
Ce sera peut-être l'une des actions du futur "Centre du Son" en cours de formation dans l'Isère et dont le rayonnement s'étendra à l'Europe entière.
(on pourra consulter la page "Le Centre du Son")
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Magnifique magnétophone de la firme anglaise "Ferrograph" (années 1965/1970).
Il était lourd... mais excellent !
(Photo C. Gendre)Le mot "Magnétophone" (du latin "Magnes" = aimant et du grec "Phônês" = voix, son) n'est pas mort ! Il vit encore et les appareils PortaStudio, DAT, DCC, NT1, ainsi que les disquettes et les disques durs des "Direct-to-Disk" et des ordinateurs, utilisent toujours le principe de l'enregistrement magnétique inventé
par Valdemar Poulsen en 1898. Qu'on se le dise.© C. Gendre